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Amédée Dieudonné, 1890 - 1960 |
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Documentation
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Amédée « DIEUDONNE Amédée Dominique. Petit-fils de Benoît Dominique, fabricant de manches de violon. Né à Mirecourt en 1890. Élève de G. Bazin et ex-ouvrier de la maison Darche à Bruxelles ; établi dans sa ville natale depuis 1920. Son travail est déjà renommé. Copie avec adresse les anciens modèles crémonais. Bon vernis variant du jaune rouge au rouge vif. Son principal ouvrier, est Eugène Maucotel. » Ainsi est présenté laconiquement en 1951 dans le dictionnaire Vannes un artisan important qui a fournit les maisons les plus illustres, et formé nombre des meilleurs luthiers de la seconde moitié du 20ème siècle, en France comme à l’étranger. La cote de ses instruments est importante, surtout quand ils sont signés de clients comme Maurice Bourguignon ou Amati Mangenot. Nous avons dans le passé racheté la correspondance commerciale issus de cette maison que nous avons déposées aux Archives Départementales des Vosges (fond 43 J 1 - 39, dépôt du 2 juillet 1991) ainsi que les moules et modèles offerts au musée de Mirecourt. Cela nous permet d’ajouter à nos recherches habituelles quelques éléments originaux. Amédée Dominique Dieudonné naît le 6 août 1890 à Mirecourt de Albert Dieudonné, luthier (Mirecourt 1863 – Poussay 1932) et de Cécile Elisabeth Marthe Benoit, fille de Dominique, fabriquant de manches chez qui la famille habite. Il est abandonné par son père avant ses 8 mois, et ses parents divorcent en juin 1893. Amédée ne connaîtra guère de ce père que sa sulfureuse réputation de fêtard. Eugène Guinot, une des meilleures mains de sa génération avait appris son métier chez Charles Bailly sous sa direction, et disait de lui qu’il était d’une habileté et d’une efficacité tellement exceptionnelle, que malgré son manque de sérieux, il arrivait à se louer à la journée dans divers atelier, à condition d’embaucher tôt le matin, seule garantie qu’il fut à jeun. Amédée hérite de son père l’habileté, et de sa mère le sérieux. Au recensement de 1906, il est apprenti de Gustave Bazin, puis part chez Darche à Bruxelles comme ouvrier avant d’être mobilisé lors du premier conflit mondial. Comme beaucoup d’hommes de sa génération, il et gazé et sort en mauvaise santé de cette guerre. En 1919, il tente une installation à Lille, 30 rue Lepelletier, mais cette même année, il se marie, et dès août 1920, il est de retour à Mirecourt où il s’installe au 10, rue Georges Clemenceau. Aux recensements de 1932 puis 1936, il exerce au 5 rue Canon, et ce jusqu'en 1956. De nombreux luthiers lui font une grande confiance et lui commandent des instruments, mais aussi le chargent de choisir du bois et des accessoires pour eux chez les divers fournisseurs mirecurtiens, et même lui donnent leurs enfants en apprentissage. Amédée Dieudonné meurt le 1er février 1960 à Mirecourt. Ses apprentis sont nombreux et illustres : Charles René Bazin, Jacques Camurat, Jean Cortenaar, Jean puis Robert Fritsch, Jules Blaise, André Granier, Jacques puis Alfred-Eugène Holder, Robert Justel, Michel Lotte, Arnaud Louvois, Bernard Millant, Auguste Mouchot, Jean Parrenin, Jean Petitcolas, Jules Robelus, Pierre Vogelweith, Rambert Würlizer, Victor Aubry (Le fils de Victor, après son passage chez Louis Courtier), Pierre Claudot ( De 23 à 1926, après l’école Thibouville puis fin 1927 après le service militaire), Philippe Coornaert, Robert Flajolet, William Mönig, René Morel, René Quenoil, Jean Striebig, Etienne Vatelot, Marcel . Il eut comme salariés André Coirot, André Conot (de Lyon), Jean Delignon, Jean Eulry (du 15 septembre 1923 au 29 décembre 1956, date de sa cessation d'activité), Michel Lotte, Max Möller (après son passage à Mittenwald) Paul Serdet ( à partir du 3 novembre 1929 jusqu'en 1931), Eugène Maucotel, ouvrier de son age, lui aussi élève de Gustave Bazin. René Morel de 1949 à 1952, date de son départ pour les États-unis, Robert Nicole (ancien ouvrier de chez Couesnon), Marcel Thomassin (ancien apprenti de Léon Mougenot) de 1921 à 1956, Eugène Guinot (qui avait travaillé sous la direction de son père chez Bailly) du 24 mars 1929 à 1950.
Patience... Les photos arrivent !
- Violon Amédée Dieudonné, n° 385 A de 1949, taille 354 mm.
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- Violon Amédée Dieudonné fait en 1938 pour les seize ans de sa fille Marguerite. 357 mm.
Patience... Les photos arrivent !
Violoncelle Amédée Dieudonné fait en 1925 à Mirecourt.
Patience... Les photos arrivent !
- Un des derniers violons Dieudonné, fait par Jean Eulry en 1956
Ses clients luthiers sont nombreux et souvent liés par leur apprentissage. Certains lui précisent le modèle et la couleur du vernis parmi les modèles de sa production, mais d'autres lui font construire leurs instruments complets, selon leur propre modèle, en blanc ou vernis, en lui confiant même leur propre marque au fer, et lui reprochant parfois de l’avoir positionnée trop haut ou trop bas ! (à vous de deviner lesquels en fonction du style) Parmi ses clients fidèles, citons Alfred Peyrot et A Debernardi à Alger, Albert Blanchi à Nice, Amati Mangenot à Bordeaux, Maurice Bourguignon, Jules Boulangeot et Lucien Dolphyn à Bruxelles, Joseph Aubry au Havre, Paul Jean-Baptiste Chipot à Vendôme, Lucien Français à Nancy, Paul Didier à Metz, Albert Claudot à Dijon, Bossard-Bonnel à Rennes, Marissal, Marcel Demey et Pierre Hel à Lilles, Robert Flajollet à Reims, L Feuillerat et Charles Voiry à Toulouse, Eugène Langonet à Nantes, Denis Granier puis son successeur Pierre Claudot et Paul Lorange à Marseille, Julien Thévenet à Poitier, Louis Petit à Brest, Pierre Gaggini à Nice, Pierre Gerber à Lausanne, Deblaye & Meunier, Paul Beuscher, Léonidas Nadégini, Jean Lavello, Charles Enel, Fernand Billotet, Georges Chardon et fils, Roger et Max Millant, Joseph Pineau et Jean Fritsch à Paris, S. W. Cohen à Glasgow, Kagan & Gaines à Chicago, E Lemoine à Liège, Max Möller à Amsterdam, Pierre Vidoudez à Genève, Henry Viret à Buenos Aires, Rambert Würlitzer à New York, et de nombreux professeurs et magasins de musique en France et à l'étranger. Dans divers catalogues de la maison Würlitzer et du Comptoir Musical de France par exemple, sont présentés les instruments du luthier mirecurtien : Patience... Le document s'affiche lentement
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Divers certificats :
Papiers à lettres divers
Catalogue conjoint à Léonidas Nadégini, publié par le Comptoir Musical de France.
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