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Quelques conseils d'entretien indispensables ! |
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Un instrument de musique à cordes frottées nécessite un minimum d'entretien pour assurer sa pérennité. Certains gestes simples sont à la charge du musicien :
Une couche épaisse de colophane sur votre instrument nuit à sa sonorité ! Essuyez le vernis de la table avec un chiffon de coton doux, (y compris sous la touche), et de temps à autre le dessus de la touche avec un coton alcoolisé. Cela vous évitera un nettoyage plus long à l'aide de popote du luthier. Il vaut mieux d'ailleurs laisser effectuer cette opération par le professionnel si l'instrument est de valeur. Essuyez aussi vos cordes avec un chiffon sec, car la sueur est corrosive. Vos cordes dureront plus longtemps. Vous pouvez aussi, comme pour la touche utiliser de l'alcool en évitant les coulures sur le vernis ! Pour accorder un instrument à l'aide des chevilles, détendre légèrement celle de la corde visée pour la débloquer, et trouver la justesse en remontant afin d'éviter la casse ! Vérifiez la position de votre chevalet par rapport aux crans d'ff, et contrôlez qu'il penche bien légèrement en arrière, condition de sa pérennité. Si vous ne le respectez pas, le chevalet pliera dans le sens du défaut initial. Le chevalet est bissectrice des cordes, et son arrière (coté cordier) est perpendiculaire au plan de la table. (voir photo et schéma). Il est possible de contrôler avec une équerre en carton Si vous avez un doute ou si vous n'osez pas redresser vous même votre chevalet, consultez nous. L'opération ne prend que quelques minutes.
Si vous devez changer vos cordes vous-même, remplacez les une à une afin de ne pas risquer de changer la position du chevalet ou même de faire tomber l'âme de l'instrument. Profitez de l'opération pour passer de la mine de crayon dans les crans du sillet et du chevalet, mais aussi pour graisser vos chevilles en alternant du savon de Marseille bien sec et de la craie naturelle. Après avoir passé une première fois du savon, on visualise où poser la craie afin de ne pas salir toute la cheville. En période ou en climat sec, insister sur la craie, et en période humide sur le savon (deux fois de suite), mais toujours terminer par la craie. Vous enroulerez ensuite vos cordes régulièrement en terminant contre la joue coté cheville (à gauche pour les cordes de ré et sol , et à droite pour le mi et le la, sur le violon, bien entendu. Vous pouvez utiliser la faculté "autobloquante" de la corde en allant vite contre la joue pour une cheville qui lâche souvent, ou au contraire en restant un peu en retrait pour une cheville trop dure. N'hésitez pas à nous faire changer vos cordes, le graissage sera parfait et la régularité du cône sera contrôlée, ce qui évite les désagréments d'un accord difficile. Vous pouvez opter en plus pour un cordier avec des tendeurs incorporés. Nous conseillons la marque "Wittner" pour les instruments de petite taille, et Akusticus pour les violoncelles. Voir à notre page accessoires.
Si le son de votre violon change brutalement, avant de vous précipiter chez votre luthier, vérifiez si certains paramètres n'ont pas changé : - Un tendeur est-il totalement détendu qui grésillerait ? Resserrez le simplement jusqu'à ce qu'il amorce le serrage !
- Le mini tube de la corde de mi vibre-t-il en liberté sur la corde ? Coincez-le sur la soie de la corde si votre chevalet a un cran en os ou un renfort en parchemin, ou enlevez-le soigneusement
- Le chevalet s'est-il déplacé latéralement ? Il doit être dans l'axe, mais aussi à égale distance des deux crans d'ff. On s'aperçoit souvent d'un déplacement car les cordes sont plus près d'un des cotés de la touche.
- La mentonnière touche-t-elle le cordier, ce qui joue le rôle immédiat de sourdine puissante:
Surélever légèrement les pieds d'une mentonnière à pont. Déplacer un peu à gauche une mentonnière latérale.
Ne surtout pas serrer trop fort la mentonnière comme le montre bien la photo ci-contre. À noter que l'éclisse déformée n'a pas cassé mais seulement plié d'une manière impressionnante ! Il est préférable si le violon est fragile d'utiliser une fixation centrale.
- La colophane a-t-elle soudé les pattes des ouïes ? Glisser un morceau de bristol dans l'interstice pour dégager l'amas de résine.
L'âme de votre instrument n'est que coincée entre la table et le fond.
gravure extraite d'un catalogue Collin Mézin du début du 20ème siècle Cela permet le réglage de la sonorité (puissance et équilibre des graves et des aigus). Laissez cette opération au luthier, car l'âme peut tomber, et sans outillage, il est difficile de la remettre en place sans abîmer les bords de l'ouïe de l'instrument. Les mécaniques de votre instrument sont dures ? Ôtez la vis et enduisez la tige filetée de paraffine, qui graisse sans oxyder le métal à moyen terme. Vous pouvez faire de même pour la mécanique de votre archet. Afin de permettre aux cordes de bien glisser sur le chevalet et le sillet, enduisez les crans de mine de crayon. Attention, pour les chevilles, le graphite est proscrit ! Reportez vous aux conseils précédents! Votre enfant (ou vous) se décourage, incapable de jouer une corde du milieu seule. Peut être n'est-il pas responsable. Sur beaucoup de violons de location ou de prêt, un mauvais chevalet trop plat ou une usure importante rend cela impossible. Prenez rendez-vous avec un luthier qualifié afin de remédier à ce désagrément.
Sur un violon "un quart", le chevalet de gauche ne permettant pas de mettre en vibration la corde de la ou de ré seulement, et la hauteur n'étant pas suffisante pour seulement retoucher la rondeur, nous avons dû le changer pour celui de droite ! De plus nous incluons un cran en os dans l'épaisseur du chevalet, ce qui freine l'usure, en évitant la surépaisseur de parchemin absurde sur la corde de mi (Voir page réparation). Les crins de votre archet, voire la baguette touchent le bord du CC droit et dans les traits rapides, vous risquez d'arracher un coin de l'instrument : Votre instrument manque de "poiriette". Ce n'est pas grave, mais nécessite le décollage de la touche, le collage d'une plaque entre celle-ci et le manche, une retouche de la poignée, des raccords de vernis et enfin un nouveau chevalet.
Exemple d'"anti-poiriette" nécessitant de gros travaux !
Poiriette légère certes, mais suffisante. La touche est légèrement inclinée vers la gauche.
Documentation complémentaire : "Quelques conseils" dans le catalogue Laberte-Humbert de 1912.
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